Marathonienne en carton

Comme vous le savez certainement si vous me suivez sur les réseaux sociaux, cette année j’ai décidé de me lancer sur la distance marathon, un big challenge pour moi ! J’ai choisi celui de Paris qui aura lieu le 9 avril prochain, l’un des plus mythiques et des plus difficiles aussi puisque la préparation se fait en hiver.

Étais-je lucide lorsque j’ai pris cette décision ? Il semble que oui 😉 En réalité cela faisait un moment que j’y pensais mais je trouvais toujours de bonnes excuses pour ne pas m’inscrire : courir plus de 4h, c’est trop long… en plus sur du bitume ça va m’abimer les articulations… et puis la prépa oh la la, too much ! Mais ça c’était avant, avant que mon amie Jeanne me dise que courir un marathon ça valait vraiment le coup, qu’avec un bon entraînement c’était faisable et que le faire avec Alltricks c’était l’occasion ! En plus dans la capitale ! Alors je me suis décidée, mon envie de « le faire au moins une fois » s’est couplée à l’idée de le faire l’année de mes 40 ans, je me suis dit que c’était le moment, le timing parfait pour marquer le coup. Go, go, go !

Me voici donc au début de ma prépa et devinez quoi ? Je suis déjà en pleine remise en question… mais où est passée cette détermination farouche qui me caractérisait jusqu’alors ? Elle est toujours là, quelque part, je le sens, mais elle est un peu altérée, je le sens aussi. Je pense que je ne suis pas la seule à avoir des doutes et je voulais les partager avec vous, écrire une dédicace à tous ceux qui ont douté face à l’ampleur de l’épreuve et face aux aléas que l’on peut rencontrer lors de sa prépa marathon.

doutes-marathon-paris

Alors voilà, j’ai dressé une petite liste des choses qui me font douter un (petit) peu :

  • Mon manque de foncier : je n’ai pas eu le temps de courir autant que je le voulais avant de commencer la prépa. L’idéal en effet aurait été de continuer sur le bon trend que j’avais jusque novembre, courir 3 fois par semaine, avoir la frite ! Malheureusement je me suis blessée au genou. J’ai donc dû arrêter de courir pendant un mois puis reprendre 20 minutes par-ci, 30 minutes par là jusqu’à vraiment reprendre en janvier et là patatras douleur au pied ! Avant même de commencer je suis blessée, la blague ! Donc non seulement je n’ai pas retrouvé la caisse à temps mais en plus je n’ai pas pu commencer mon plan d’entraînement en temps et en heure, la marathonienne en carton… 😉 Heureusement la douleur au pied s’est un peu estompée (j’ai juste trop serré mes lacets dixit le médecin) et comme je n’ai pas mal en courant j’ai enfin pu commencer mon plan cette semaine, youpi !
  • L’avertissement des experts : face à mes doutes, j’ai commencé à en parler aux copains qui ont déjà fait un marathon et deux d’entre eux m’ont fait la même remarque : « va falloir courir ». Oui je sais ! Un petit coup de pression qui renforce bien mon idée : je n’ai pas assez de bornes dans les pattes !
  • Mon background sportif (et mon âge) : cela en effet 4 ans que je fais du triathlon en mode loisirs et j’ai démarré sur le tard, est-ce assez pour prétendre me mesurer aux 42,195 km ? Est-ce que le corps va suivre ? Avec un entraînement régulier, ça devrait pouvoir le faire…
  • Mon background « blessures » : J’ai connu toutes sortes de blessures depuis mes débuts en triathlon, est-ce que je vise trop haut avec le marathon ? Bon, j’ai quand même réussi à boucler plusieurs courses, encore une fois je pense qu’avec un bon entraînement mon corps va suivre, et si ce n’est pas le cas je reverrai ma copie et je me poserai la bonne question avant le 9 avril : suis-je vraiment prête pour prendre le départ ?
  • Mes bonnes habitudes alimentaires du début d’année qui flanchent déjà : je mange sainement en semaine mais alors le week end… J’en suis déjà à ma 4e raclette de l’année, qui dit mieux ? Et si j’étais ravie d’avoir quasiment arrêté ma consommation de chocolat depuis le 1er janvier, et bien j’ai déjà replongé… Mais y a pas de mal à se faire du bien, n’est-ce pas ? On va dire que c’est la récompense après un bon entraînement !
  • Un peu de pression : en effet après avoir annoncé à tout le monde que j’allais courir le marathon, wow, et si je flanche en cours de route ? Allez je positive : ça n’arrivera pas ! D’ailleurs hier matin j’ai fait ma première sortie longue et j’en suis très fière, pour l’instant tout va bien, on continue 🙂

polarM600

Heureusement face à mes doutes je reçois les encouragements de mes amis et de ma famille, je revois Steph me dire que je ne viens pas de nulle part et c’est vrai, j’ai des bases de foncier que je dois juste « remettre à jour » si on peut dire. Et comme m’a dit mon frère : « tu dois le faire parce que tu en as envie et que tu te sens prête, si cela devient une contrainte, oublie ! ». C’est vrai qu’à force d’en parler et de douter j’ai commencé à voir l’entraînement comme une contrainte parce qu’avant même de commencer j’avais l’impression de ne pas pouvoir faire ce qu’il fallait. Et j’en ai oublié le principal : que je fais ça pour le plaisir !

Aujourd’hui j’en ai pleinement conscience et je suis reboostée et pleine d’entrain. Je vais le faire ce marathon, rien qu’à écrire ces lignes je sais que la motivation et l’envie sont là, il faut juste que je fasse confiance à mon corps, que je me fasse confiance et je vais les parcourir ces 42,195 km ! Je vais me montrer à moi-même que non, je ne suis pas une marathonienne en carton ! Et si par malheur ce n’est pas possible cette fois-ci ce ne sera que partie remise 😉

Et vous qui avez couru un marathon ou vous lancez pour la première fois sur la distance, avez-vous déjà douté ?