« Wow tu fais du triathlon ? »

Même si le triathlon est une discipline qui devient de plus en plus populaire, quand je dis aux gens que je pratique le triple effort, cela suscite toujours une vive réaction : un mélange de surprise, d’admiration et parfois même d’étonnement ou d’incompréhension. J’ai donc compilé les 10 réactions qui m’ont le plus marquée quand j’ai annoncé que je faisais du triathlon, voici ce que ça donne :

1. La remarque que l’on me fait le plus souvent est la suivante : « Wow tu fais du triathlon ? ». Là curieusement je me sens un peu gênée, comme si ce que je faisais était exceptionnel, j’essaie de relativiser en disant que j’ai un petit niveau, que je fais ça en mode loisir etc mais finalement avec le recul je me dis que non, pas besoin de relativiser parce que faire du triathlon c’est pas banal et que je me donne les moyens d’y arriver, je m’entraîne, je suis tenace (malgré les divers blessures au début) et j’ai bouclé plusieurs triathlons depuis que j’ai démarré. Alors oui je fais du triathlon et j’en suis fière ! Et même si je n’ai pas un niveau de championne de France j’ai le mérite de le faire 🙂

2. Une ancienne collègue à qui je racontais mes entraînements m’a demandé : « Mais pourquoi tu t’infliges ça ? » Et bien… pour le plaisir, au risque de passer pour une tarée aux yeux de ceux qui ne font pas ou peu de sport, oui je fais ça pour le plaisir !!

3. Une amie m’a dit un jour à propos des entraînements natation : « Mais ça veut dire que tu dois être épilée toute l’année ? » Et oui, un des points positif c’est qu’on est épilée nickel toute l’année, été comme hiver. C’est plus joli et ça plaira à ces messieurs 😉 ok c’est une petite contrainte mais on s’y habitue très vite.

natation

4. Parfois on me dit : « C’est quoi déjà le triathlon ? Tu cours, tu pédales et tu nages ? » Oui c’est presque ça, on remet tout dans l’ordre et on obtient le Triathlon 😉

5. Un ami d’enfance avait l’air très surpris quand je lui ai dit que je m’étais mise au triathlon : « Mais Charlotte, qu’est ce qu’il s’est passé ? ». J’ai eu envie de me lancer dans l’aventure triathlon, ça paraît si dingue que ça ? Ok je n’étais pas hyper sportive avant mais quand même, je faisais beaucoup de danse, je nageais et je courais de temps et temps. Comme quoi tout est possible à tout âge !

6. Un ami m’a dit un jour : « Toi aussi tu pèses ton caca ? » Alors non, je n’en suis pas là…, parce que selon lui les athlètes de haut niveau pèsent leurs excréments pour savoir où ils en sont par rapport à leur poids. Il est important de faire attention à son poids certes, surtout si l’on recherche la performance, mais ce n’est pas mon cas. Je reste à mon niveau loisir, en cherchant à m’améliorer mais sans tomber dans l’excès et j’essaie de trouver un équilibre entre faire du sport et manger sainement. Et comme j’attache beaucoup d’importance à la notion de plaisir, je m’accorde des moments culinaires agréables avec du bon vin de temps en temps ! Tout est question de mesure, si on est raisonnable on peut combiner les deux.

bonne bouffe

7. Lorsque j’ai fait la connaissance d’un ami à une soirée il m’a demandé : « Ah c’est toi la triathlonne ? » Oui euh… triathlète tu veux dire ?

8. Ce que l’on me dit parfois : « T’es folle ». Mais non, je m’investis dans mon sport et je me fais du bien 🙂 Comme quoi le triathlon impressionne, mais pourquoi cette notion de folie ? Je sais que c’est une façon de parler mais quand même, je pense que pour ceux qui font peu ou pas de sport, le triathlon paraît un peu démesuré. Pourquoi en faire autant ? Tout est question de proportion et de point de vue. Si on se met à la place d’un individu lambda qui préfère le canapé plutôt que le sport alors oui le triathlon est complètement fou ! Pour un sportif, c’est différent, il sera impressionné mais comprendra mieux le concept. De même, tout dépend de la distance que l’on prépare. Par exemple, un Ironman semble être un truc de fou, j’avoue que quand j’ai démarré je m’en faisais tout un monde et j’étais hyper admirative des athlètes qui se lançaient sur le XXL (je le suis toujours) et un ami n’arrêtait pas de me dire « il faut démystifier tout ça ». Aujourd’hui j’arrive à démystifier parce que je sais qu’avec de l’entraînement et de la volonté on est capable de boucler un Ironman, mon point de vue a changé, mais je n’en reste pas moins scotchée par ceux qui réussissent à préparer un Ironman et qui sont finishers. Si l’on prépare un XS, ça paraîtra toujours fou pour les non sportifs mais un peu moins fou quand même puisque ces distances permettent vraiment aux débutants de se lancer. Tout est donc une question de point de vue.

9. Un ami formidable que j’ai rencontré il n’y a pas longtemps dit cela de moi lorsqu’il me présente à des gens : « Charlotte est incroyable, elle fait des trucs de dingue ! », c’est sa façon à lui de dire que je fais du triathlon 🙂 Je suis flattée, encore une fois il faut assumer et dire que oui, en effet, je fais des trucs de dingue ! De nouveau cette notion de folie tiens…

10. Un ami proche qui, je pense, s’inquiétait pour moi lorsque j’ai démarré le triathlon m’a demandé : « As-tu besoin de te prouver quelque chose ? ». Ma réponse immédiate fut non bien évidemment mais j’avoue que cette question m’a fait réfléchir… A l’époque je me sentais bien mais je n’étais pas aussi bien dans ma peau qu’aujourd’hui et cette passion soudaine pour le triple effort et une activité si intense n’était elle pas une façon de m’évader du quotidien ? De m’échapper de ce travail qui ne me plaisait pas vraiment ? Du célibat qui me pesait beaucoup ? Une façon de combler un vide ? Besoin de me défouler et peut être au final me prouver quelque chose ? Prouver que j’en étais capable ? Peut être, mais alors c’était inconscient parce que j’avais vraiment envie de découvrir le triathlon, nager, pédaler et courir, et faire des courses, prendre du plaisir et non pas me prouver que je pouvais le faire (même si au final je suis fière de ce que j’ai accompli jusqu’à aujourd’hui). Je n’ai pas eu la sensation d’avoir besoin de remplir ma vie, elle était déjà bien remplie à l’époque avec la danse. En tout cas je ne regrette pas de m’être lancée dans cette aventure parce qu’elle m’a apporté bien plus que tout ce que j’espérais : la confiance en moi, le plaisir de pratiquer les trois disciplines et des rencontres incroyables qui m’ont permis de m’orienter sur un nouveau chemin professionnel et ça, ça n’a pas de prix !

Comme vous le voyez, le triathlon suscite et génère des émotions diverses, je serais curieuse de savoir lesquelles se sont révélées lorsque vous avez annoncé à votre entourage que vous vous lanciez dans le triathlon ? N’hésitez pas à partager, ça m’intéresse !