
A l’approche de mon anniversaire, je pense forcément au passage du temps, au moi d’avant, à tout ce que j’ai appris et comment je me sens aujourd’hui, à presque 48 ans. Et j’ai eu envie de le partager sur ce blog, blog que j’ai créé il y a 10 ans et que je souhaite faire évoluer à l’image de mon moi d’aujourd’hui, en vous partageant ces pensées.
J’ai envie de dire haut et fort que vieillir, ça a du bon ! Même si, au fil du temps on a des signes de fatigue qui apparaissent et de petites rides au coin des yeux pour nous rappeler qu’on est plus tout(e) jeune, il ne faut pas oublier qu’il y a des avantages à prendre de l’âge 🙂 En tout cas je pense que c’est important d’en avoir conscience et qu’accepter le passage des années nous aide à mieux vivre nos dates anniversaire.
Voici quelques réflexions sur mon cheminement vers l’acceptation du temps qui passe.
Acceptation et prise de recul
Aujourd’hui je me sens bien et, depuis quelques mois, je n’appréhende plus le jour de mon anniversaire comme ça a été le cas pendant de nombreuses années. Je me souviens qu’à l’époque de mes 40 ans je ne voulais même pas les fêter !!
Aujourd’hui j’ai passé une étape, est-ce que cela va durer ? Je ne sais pas, mais pour l’instant j’aborde ce passage à l’année supérieure avec beaucoup de sérénité. Il y a encore quelque temps j’avais peur de vieillir, peur de cette ascension douce vers la cinquantaine. Moi 50 ans ? Je me sens tellement en décalage avec cet âge et pourtant… les signes physiques ne trompent pas : les blessures récurrentes dès que je force un peu trop en sport, les cheveux blancs, la presbytie, les insomnies, les gueules de bois à rallonge… Oui, on y est, j’ai cet âge là et alors ? Je l’accepte, je suis capable de faire plein de choses, de profiter de la vie, seulement je le fais de façon différente et c’est ok. J’accepte de ralentir. Cette prise de recul m’a énormément aidée.
Fini la pression que je me mettais lors de mes séances d’entraînement, fortement avivée par la comparaison avec mes collègues plus jeunes, toujours en quête de performance. Stop ! Je n’ai plus envie de ça, j’aime m’entraîner mais à mon rythme, j’arrête de culpabiliser si je cours lentement et si je roule lentement. L’essentiel est de prendre du plaisir, c’est devenu pour moi le plus important. Et ça fonctionne ! Je ralentis et je priorise le bien-être, je m’écoute, je me concentre sur des pratiques plus douces pour compléter l’entraînement triathlon avec du yoga et du pilates et j’adopte des habitudes de vie plus saines.
Je me couche tôt, je réduis les sorties et je n’enchaîne jamais deux soirs de suite avec une soirée et je réduis l’alcool, je suis d’ailleurs devenue adepte de la Tourtel 😉 C’est idéal pour débuter l’apéro avant d’attaquer avec un petit verre d’alcool, parce que oui je continue les apéros, c’est quand même très agréable !
Mon principal objectif aujourd’hui est de me sentir bien dans ma peau et non pas de faire plus jeune ou d’essayer de tout faire comme avant. J’accepte que ce n’est plus possible et je suis ok avec ça. Slow life, ça me va 🙂
Bienveillance
Les années passent et je remarque que je suis de plus en plus tolérante et indulgente envers moi-même et envers les autres. Si parfois je pouvais m’indigner face à une situation d’injustice, de mauvais comportement vis à vis de moi, j’essaie aujourd’hui de prendre du recul et d’analyser la situation avec calme, en me demandant ce qui a bien pu arriver cette personne pour qu’elle se comporte ainsi avec moi. Je ne sais pas ce qu’elle a traversé, ce qu’elle vit, elle a certainement ses raisons pour agir ainsi, et même si elle ne les a pas, au fond, est-ce vraiment important de perdre de l’énergie à s’énerver contre cette personne ? Non. Passons à autre chose.
J’ai appris à être bienveillante envers moi-même en arrêtant de me traiter de pauvre conne dès que je fais une bêtise ou de me rabaisser si je n’arrive pas à faire quelque chose, et surtout en regardant mon corps avec amour. Ce corps que j’ai longtemps trouvé un peu trop gras par endroits, pas assez musclé, je le regarde avec un oeil nouveau et je le remercie de me permettre de faire tout ce que je fais. On est toutes différentes et cette pression médiatique qui nous pousse à toujours vouloir être plus mince et moins ridée n’a plus d’effet sur moi, enfin presque ! Qui n’a pas envie de ressembler à la belle Laetitia Casta quand on la voit poser sur une plage dans son maillot de bain Calzedonia… ?
Quoi qu’il en soit, cette bienveillance et cet apprentissage dans l’amour de soi contribuent à un apaisement intérieur que j’apprécie énormément. Et tout ça, je l’ai appris avec l’âge.
La richesse de l’expérience
J’ai eu la chance de vivre énormément de choses à travers mes années passées à Barcelone, Versailles et maintenant dans le Nord. En apprendre plus sur les coutumes d’un pays étranger, sur les chemins de vie de toutes les personnes qui ont croisé ma route m’a permis de mieux comprendre l’être humain.
J’ai travaillé dans différentes entreprises et différents secteurs d’activité, ce qui m’a aidé à élargir mes connaissances et mes compétences. J’ai rencontré des gens merveilleux à chaque étape, dans le milieu professionnel et aussi en période de chômage, à la danse, au triathlon…. Toutes ces personnalités ont contribué à façonner la personne que je suis aujourd’hui.
Avec le temps j’ai appris (et j’apprends encore) de mes erreurs et je relativise quand quelque chose ne se passe pas comme prévu. J’aime cette maxime : “je fais de mon mieux”, je l’applique très souvent, si c’est raté ce n’est pas grave, ce sera mieux la prochaine fois !
En bref, toutes ces expériences m’ont permis d’améliorer ma capacité à comprendre les autres, m’ont aidée à me construire, à évoluer, à me sentir bien dans ma peau et avoir moins peur des années qui passent.
La confiance en soi
Depuis toujours, je suis complexée par un manque de confiance en moi. Heureusement j’ai la chance d’avoir des amies qui sont très ouvertes sur le sujet des psychologues et des bienfaits qu’ils ou elles peuvent nous apporter. J’ai découvert que je pouvais travailler sur ce problème de confiance et bien d’autres choses dès que j’en ressentais le besoin. Personnellement c’est la kinésiologie qui m’a beaucoup aidée. J’ai encore du chemin à parcourir mais je peux voir les progrès depuis que j’ai commencé il y a … 18 ans !
J’ai notamment deux exemples concrets qui illustrent mes propos : lorsque j’étais lycéenne, j’étais mortifiée à l’idée de traverser la cour où j’avais l’impression que tous les regards étaient braqués sur moi. J’en garde un souvenir affreux d’anxiété et de gêne, de même lorsque je passais devant des terrasses de café bondées quelques années plus tard. Grâce à une séance de kinésiologie, je peux désormais passer devant des terrasses de café, je ne ressens plus aucune gêne et je regarde les gens et ce qu’ils ont dans leurs assiettes. Pour moi c’était impensable à l’adolescence et jusqu’à mes 30 ans, quelle réussite !
Dans la même veine, j’arrive à prendre la parole en public sans stresser ni avoir la voix qui tremble. Ca c’est arrivé un peu après mes 40 ans, comme quoi, c’est un travail de longue haleine mais qui paye ! Je suis sûre que le fait d’avancer en âge y est pour beaucoup car je n’ai plus aussi peur du regard des autres.
Même si j’estime que le travail n’est jamais terminé, je remarque que j’ai beaucoup avancé au fil du temps. Je sais que je peux travailler un sujet en accord avec ma problématique du moment, cela se fait par étapes.
Le travail sur soi est essentiel pour se sentir bien dans sa peau, je le conseille à tout le monde ! Cela m’a énormément aidée à mieux me connaître, à accepter mes défauts, à être bienveillante envers moi-même et à gagner en confiance.
L’affirmation de soi
C’est une des choses que j’apprécie le plus en vieillissant : je m’en fous, j’ose et je m’affirme ! Traduction : je ne me préoccupe plus du regard des autres, du moins de celui des gens qui ne sont pas proches, avec qui je n’ai pas de lien de parenté ou d’amitié. Je ne cherche plus à plaire à tout prix et je me concentre sur les gens qui comptent pour moi, ma priorité est d’être là pour eux et de chouchouter nos relations.
Avant je voulais toujours être dans le groupe des “têtes d’affiche”, vous savez ceux qui sont cool 🙂 Je voulais leur plaire, au lycée, au club de triathlon… et puis un jour je me suis dit “à quoi bon ?”, si on n’a pas plus d’affinités que ça, quel intérêt ?
Avec le temps j’ose plus, notamment quand il s’agit de faire un feedback négatif ou quand j’ai un problème avec quelqu’un, je prends mon courage à deux mains et j’aborde la discussion. C’est difficile au début et avec le temps cela devient de plus en plus facile, pas agréable, mais facile. Et surtout ça fait un bien fou de crever l’abcès ! Encore un bon exemple de résultat suite au travail que j’ai fait sur moi ces dernières années 😉
La zen attitude
Je me suis rendu compte récemment que je me mets moins la pression qu’avant, notamment au boulot. Si je n’ai pas le temps de finir ma newsletter pour la date que je m’étais fixée et qu’il me manque des infos, ce n’est pas grave ! Je décale l’envoi de quelques jours. L’apprenti que je suis aux lois de la relativisation a bien progressé et quel soulagement ! Que de moments d’angoisse évités 🙂
Avant j’étais énervée dès que j’étais en retard, une vraie pile, aujourd’hui je sais que je n’ai aucun contrôle sur les bouchons alors je lâche prise et j’en profite pour appeler, les copines, écouter des podcasts ou chanter du Depeche Mode 😉
Zeeeen !
Certes avec le passage du temps je sais qu’on ne va pas vers le bon mais j’ai décidé que le plus important était de voir les choses de façon positive et de faire tout ce qu’il faut pour se préparer, et vivre au mieux cette période.
J’avoue que la perspective de la ménopause ne me réjouit pas des masses et c’est quand j’ai commencé à me documenter sur le sujet que j’ai compris que ce n’était pas si terrible que ça dans la mesure où il existe des solutions pour bien la vivre. De là j’ai commencé à relativiser le reste et avec ça le passage du temps et l’arrivée toute proche de mon anniversaire.
Vieillir n’est pas toujours facile mais je me sens beaucoup mieux dans mes baskets depuis que j’ai 40 ans. Mon expérience et tout le travail que j’ai fait sur moi ont permis d’être plus zen, plus tolérante, d’apprendre à m’aimer, de m’affirmer et d’avoir plus confiance en moi. Je peux donc affirmer que oui, vieillir ça a du bon !
Pour terminer je voulais vous partager une citation que j’ai trouvé sur le compte Instagram d’Omena et qui évoque la femme aux différentes étapes de sa vie : “à 20 ans elle découvre, à 30 ans elle construit, à 40 ans, elle s’affirme, à 50 ans, elle ose, à 60 ans, elle rayonne”
Pour ma part ce serait plutôt : à 20 ans on découvre, à 30 ans on s‘affirme, à 40 ans on ose, à 50 ans ? Hâte de voir ce que me réserve cette dizaine 🙂
Et vous, comment appréhendez-vous le passage des années ? Trouvez-vous aussi que vieillir ça a du bon ?