Fan de triathlon mais pas que…

Etre fan de musique, fan de son sport, fan de triathlon, qu’est-ce que cela implique et jusqu’où on peut aller pour vivre sa passion ? Je vous livre ici ma petite réflexion du jour…

La passion

A l’heure où Depeche Mode, mon groupe favori, celui que j’écoute depuis des années (depuis 1992 pour être exacte, aie aie aie ça fait vraiment longtemps !), vient de sortir un nouvel album avec une tournée à la clé, l’idée m’est venue de faire le parallèle entre ma passion pour ce groupe exceptionnel (en toute objectivité 😉 ) et ma passion pour le triathlon. Parler de la façon dont je les vis et voir jusqu’où je serais prête à aller pour en profiter un maximum.

Car oui je suis fan de Depeche Mode mais finalement cette abréviation du mot anglais « fanatic » ne paraît-elle pas un peu extrême ? Si l’on s’en remet à la définition du mot, ça va encore, un fan est  « une personne qui éprouve une forte admiration pour une personne, groupe de personnes, une équipe de sport… » A mon sens on peut aussi être fan de sport en tant que pratiquant, ce n’est pas tout à fait la même chose, pas la même définition, mais ce sont biens deux formes d’engouement pour quelque chose ou quelqu’un qui nous fait vibrer, nous enthousiasme, nous fait vivre des choses merveilleuses….

Le dénominateur commun : la passion. On donne tout pour écouter et voir ses idoles ou pour atteindre le résultat que l’on s’est fixé sur une course. On s’investit, on le vit … jusqu’au bout.

Ma passion pour Depeche Mode remonte au collège, j’écoutais de temps en temps certaines chansons, sans plus, et puis un jour j’ai édcouvert leur album 101, un concert regroupant tous leurs succès de l’époque (on parle de 1989), cela a été la révélation. Toutes ces chansons, ces sons, ces mélodies et cette voix ! La voix caverneuse de Dave Gahan qui m’a littéralement envoûtée ! J’ai été séduite et j’ai commencé à vouloir tout connaître de ce groupe anglais que l’on dit new wave, précurseur de la musique électro et qui existe depuis 1979.

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J’ai acheté tous leurs albums, leurs vidéos et j’ai tout de suite adoré les membres du groupe et leur cool attitude. J’ai appris toutes leurs chansons par cœur mais à l’époque où je les ai découverts on entendait plus parler d’eux. Je pensais que jamais je n’aurais la chance de les voir en concert quand un jour un fan m’a dit qu’ils sortaient un album et préparaient une tournée, wow, c’était l’euphorie totale !!!

En juin 1993 à Bercy j’ai vu Depeche Mode en concert pour la première fois sur le Devotional Tour, magnifique. J’étais envoûtée, fiévreuse, à la limite de l’hystérie, totalement sur une autre planète, guidée par la voix de Dave et les sons des instruments, happée par les vidéos et la mise en scène spectaculaire d’Anton Corbjin. C’était un moment inoubliable que j’ai eu la chance de revivre plusieurs fois ces dernières années sur tous leurs concerts, passer de cet état d’excitation à l’approche du concert à l’euphorie totale à la première note de chaque chanson quand on découvre la set list lors du premier concert. En tant que fan le concert est le meilleur moment, celui où l’on partage sa passion avec le groupe et les milliers de fans. On oublie les heures de queue faites devant le stade pour être devant et les sommes dépensées, on est là à vivre un moment magique, rempli d’une émotion palpable, proche de l’ivresse. Comme l’a dit un jour un fan, « Depeche Mode is the soundtrack of my life », c’est tellement vrai. Encore aujourd’hui quand je les écoute j’ai des frissons !

J’en ai la chair de poule et il paraît que cette réaction de l’organisme qui se manifeste lorsque l’on a froid, peur ou que l’on ressent une émotion n’est pas un phénomène que tout le monde est capable de ressentir en écoutant de la musique, cela dépend de la personnalité de chacun. Certaines personnes réagissent plus aux stimuli provoqués par la musique que d’autres et ressentent ce frisson, ce « skin orgasm » comme l’ont nommé certains chercheurs. Pour en savoir plus je vous conseille cet article de Traxmag qui explique bien le phénomène.

Alors est-ce que le triathlon me procure autant d’émotion ? Je dois bien avouer que non mais il m’en procure tout de même et pas des moindres. Ce que je préfère ce sont bien évidemment les courses, l’enchaînement des trois sports qui est grisant, profiter de la nature, partager ça avec les copains et la famille. Et le must : la ligne d’arrivée lorsqu’on s’est fixé un beau défi et qu’on y est arrivé. C’est une émotion et une fierté que je n’ai ressenties qu’à ce moment là. Mais est-ce comparable avec la musique ?

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Sport et musique,  deux passions comparables ?

En effet on serait en mesure de se demander si l’on peut comparer une passion pour un groupe et une passion pour un sport. Je pense que oui, comme je disais plus haut ce sont deux choses qui me font vibrer, mais pas à la même échelle. En effet, j’ai réalisé quelque chose à mesure que j’écrivais cet article : je serais prête à payer des sommes incroyables pour aller voir Depeche Mode en concert que je ne serais pas prête à dépenser en triathlon, à commencer par un nouveau vélo. Depuis 4 ans j’ai le même vélo à l’ancienne et je n’ai toujours pas débloqué de fonds pour m’en payer un tout beau tout neuf. De même que je ne serais pas prête à dépenser la somme que représente l’inscription à un Ironman, même si aujourd’hui je ne me sens pas de taille à me lancer ce défi et consacrer des heures entières à la préparation d’une telle épreuve. Cela demanderait énormément de sacrifices et c’est là que je me rends compte que ma passion ne va pas aussi loin.

Mais y a-t-il différents degrés de passion ? Je me suis demandé : ne pas faire beaucoup de courses ou ne pas faire de longs formats font-ils de moi une simple pratiquante et non une passionnée ? Je ne pense pas, j’adore le triathlon, l’émotion que je ressens pendant les courses et la satisfaction à l’arrivée, les entraînements, tout ce que cela m’apporte et ce blog que j’ai lancé, toutes ces choses en font une réelle passion.

La seule chose est que ce que je ressens n’est pas aussi fort que l’émotion que me procure la musique de DM et surtout l’expérience des concerts et j’avoue être prête à faire plus de sacrifices pour mes idoles que je n’en ferais pour le triathlon. Peut-être n’est-ce pas comparable me direz-vous car les sacrifices ne sont pas les mêmes mais si l’on compare la passion en elle-même et ce qu’elle implique : le temps et l’argent que l’on y consacre, ce que cela nous procure et le fait qu’on en parle tout le temps… c’est comparable. Bref, j’estime qu’avoir une passion ou deux ou trois (la danse est aussi une passion depuis toujours), est une chance, cela nous fait vivre plein de choses intensément et c’est génial !

Et vous, avez-vous plusieurs passions ? Pensez-vous qu’elles sont comparables avec votre passion pour le triathlon ?