Ma saison 2018

L’année 2018 se termine déjà et avec elle ce petit goût amer de ne pas avoir alimenté mon blog autant que je l’aurais voulu. Ce n’est pas l’envie qui manque mais le temps après lequel j’ai l’impression de courir sans cesse. Alors trêve de plaisanterie, il est grand temps de vous partager ma saison 2018 🙂 Un résumé de mes sensations sur les 4 courses de l’année en triathlon : le M à Pont Audemer,  le Sprint du Chtriman, le Sprint de Huy et le M du Natureman sans oublier les 10km de la Bradery à Lille et l’Urban trail de Cassel by night ! Un condensé  de plaisir, de satisfaction mais aussi de quelques petites  galères… je vous laisse découvrir.

Triathlon M de Pont Audemer : un début de saison bien difficile

Un peu osé de commencer par un M en début de saison ? La réponse est oui ! Je pense en effet avoir surestimé mes capacités à démarrer d’entrée de jeu par la distance olympique. L’entraînement n’a pas été assez conséquent cet hiver et je l’ai tout de suite senti !

Le week end avait pourtant bien commencé avec ma sœur, mon beau-frère et leurs amis dans un magnifique petit cottage normand, à deux pas de Pont Audmer. No stress avant la course, on fait du jus dans la piscine, le temps est magnifique, un poil trop chaud mais on ne va pas se plaindre.  On arrive un peu à la bourre sur le lieu de course et j’ai à peine le temps d’enfiler ma combi qu’il est l’heure de s’aligner sur le départ, ça me stresse un peu mais j’ai hâte d’en découdre, de plonger dans cette étendue d’eau après un an sans triathlon ! Toutes les filles sont en place, le speaker met l’ambiance et ma mère arrive pour nous encourager et parvient à me retrouver parmi tous ces bonnets identiques dans la foule, ça fait du bien de la voir.

3, 2, 1 pan, c’est parti ! Je me jette dans l’eau et là, comme bien souvent au moment du départ, je ne trouve plus ma respiration, j’ai à peine le temps de faire deux trois coups de bras que je commence à m’étouffer, quelle frustration ! Je ralentis la cadence, me mets un peu sur le dos pour respirer puis je continue en crawl, tranquillement. Ma combi me gêne, c’est l’enfer ! A la fin de la 1e boucle je trouve enfin mon rythme, les mecs partis après nous commencent à nous rattraper. En sortant de l’eau un mec me double et crie comme un damné « attention, attention je double ! », c’est définitivement la course de sa vie 😉 Je reprends ma nage et c’est toujours pas ça, j’avance en n’attendant qu’une chose : que ça s’arrête !! A 200 mètres de l’arrivée je commence à avoir la nausée, je ralentis et lève la tête pour voir où sont les kayaks, je dois savoir où ils sont en cas de besoin. A cet instant je pense finir la course en sortant de l’eau, impossible de partir pour 40km de vélo dans cet état. Puis enfin l’arrivée se profile et je sors de l’eau, hagarde… je marche, titube, j’entends mon prénom mais ne réagis pas. J’enlève le haut de la combi et puis ça va un peu mieux, je me dis que je vais prendre un gel et tenter le vélo, on verra bien. Résultat : le kiff total avec le père Bianchi ! Deux boucles de 20km sur du plat, dans la campagne normande, avec des supporters qui nous encouragent tout du long, que du bonheur !

S’ensuivent 10km de course à pied les plus longs de ma vie ! Sous une chaleur écrasante je viens péniblement à bout des trois boucles. La première boucle me paraît interminable, sur la deuxième je me sens mieux et la troisième se fera au mental avec une douleur atroce aux pieds à cause de belles  cloques.

Je termine en 3h12, fière de l’avoir fait mais sans vraiment de plaisir à part sur le vélo. Note à moi-même : commencer par un sprint pour démarrer la saison et prendre confiance avant de se lancer sur un M !

Triathlon Sprint du Chtriman à Gravelines : le kiff !

Ah le Chtriman ! C’est sous un soleil éclatant que j’ai découvert le site de course : une base de loisirs avec une grande étendue d’eau qui sert d’habitude aux entraînements et aux compétitions d’aviron et de nage en eau libre. La veille j’ai la chance de pouvoir nager dedans et je tente le plongeon en maillot de bain. L’eau est délicieuse, c’est décidé je ferai la nage sans combi !

Au moment du départ, toutes les filles sont en place et curieusement je stresse un maximum. Il n’y a aucun enjeu, on est d’accord, mais allez savoir pourquoi, à ce moment-là je suis tendue ! Le départ est donné dans  l’eau et c’est pas plus mal, j’ai le temps de m’habituer à la température. Dès le début c’est le fight, le ton est donné, et ce sera comme ça jusqu’au bout ! Très vite je me fais prendre en étau par deux filles mais je ne lâche rien et balance des coups si il faut, les autres ne se gênent pas. Que je suis bien bien sans combi ! J’avance bien et déjà premier passage de bouée, les coups pleuvent, 2e passage de bouée idem et c’est parti pour la dernière ligne droite jusqu’à la dernière bouée où là c’est presque pire qu’au début, j’hallucine ! Je n’avais encore jamais vécu ça ! Encore quelques mètres pour rejoindre le bord, la foule est en délire, on m’encourage, c’est génial !

J’enfourche mon vélo et c’est parti pour 20 km dans ces contrées plates entourées de champs de maïs, on se tire la bourre, on se double, j’adore !

Ca passe vite et quand je pose le vélo je suis bien, en pleine forme pour attaquer les 5km à pied. Je pars vite, trop vite, et au bout de 2 km j’ai deux pointes de côté, dommage. Je suis obligée de ralentir… c’est que ça fait mal ! Heureusement ça passe un peu et j’arrive à accélérer sur la fin pour finir en 1h28, je suis contente ! Très heureuse de me sentir bien à nouveau sur une course J A ce moment-là je me dis que les courtes distances c’est quand même plus mon truc. Puis finalement avec le recul, je sais que je dois appliquer mon leitmotiv habituel pour bien vivre une saison : « la progressivité : la clé de la réussite ». Commencer par un sprint avant de faire un M et y aller petit à petit 🙂

Chtriman 2018

Les 10km de la Bradery à Lille : la fierté !

Ça faisait longtemps que j’avais envie de me mesurer à cette distance suite au 10km de paris Centre en 2016 où j’avais frôlé les 50 minutes. 52 minutes exactement, j’étais tellement fière et je m’étais toujours dit que je retenterai l’expérience pour améliorer mon temps. J’aime cette distance, c’est intense, pas évident de tenir le rythme mais quelle satisfaction à l’arrivée !

Alors en juillet dernier j’ai eu l’idée de suivre un plan d’entraînement sur Decathlon coach pour un 10km en 50 minutes sur 6 semaines, à raison de 3 entraînements par semaine. Timing idéal pour faire les 10km de la Bradery à Lille 6 semaines plus tard J

Après un entraînement corsé pendant tout l’été où il faisait bien chaud, je suis heureuse de me présenter sur la ligne de départ ce samedi matin. Il fait beau, l’ambiance est au top avec des coureurs déguisés et la musique à fond, je me sens prête ! Quand le départ est donné je réalise mon erreur : je suis arrivée à la dernière minute et je n’arrive pas à avancer dans la masse des runners qui vont un peu trop lentement à mon goût. Sur les premiers kilomètres je passe mon temps à slalomer et enfin je me cale sur un rythme entre 11,5 et 12 km/h. Je me sens bien mais les tunnels me cassent les pattes ! On arrive au 5e km, c’est le ravito et demi tour, je bois un peu d’eau, mange quelques raisons secs et je repars. Je garde le rythme mais je n’arrive pas à être à 12km/h tout le temps, pas grave, je continue et je fais mon max pour pouvoir tenir jusqu’au bout sans craquer. Les tunnels, encore, purée c’est dur ! Je me rapproche de l’arrivée, plus que 2km, plus qu’un… je vois l’arche et j’accélère… mais non ce n’est pas encore l’arche de l’arrivée ! Elle est 100 mètres plus loin, l’arnaque ! Et bien je continue au même rythme, à bout de souffle mais heureuse de passer la ligne d’arrivée en 52 minutes, trop bien !! Je suis revenue à mon niveau d’il y a deux ans 🙂

Quelle satisfaction ! L’entraînement paye les amis ! La prochaine fois je ferai 50 minutes, en mars à Valenciennes maybe ?

10km-bradery

Triathlon Sprint à Huy : l’arnaque !

Quel beau week end de partage avec la famille et les amis ! Pour le premier triathlon de mon cousin on se retrouve à Huy en Belgique. Mon frère Louis et mon cousin Vincent font le M avec Ophélie, moi je fais le Sprint. Manu est là pour nous encourager.  On arrive bien en avance et c’est tout de suite la rigolade pendant qu’on se prépare.

Les participants du M vont en bus jusqu’au point de départ en amont de la Meuse et de mon côté je marche jusqu’au départ natation qui n’est pas aussi loin. Cette fois j’ai la combi, je stresse un peu au souvenir du triathlon de Pont Audemer mais c’est l’occasion rêvée pour la tester à nouveau. Dès qu’on peut se mettre à l’eau j’y vais pour faire quelques longueurs et me réhabituer à la combi. J’ai le temps de reprendre confiance et quand le départ est donné je suis bien et ce sera le cas sur les 750 mètres !

Une fois sortie de l’eau ça se complique, je n’avais pas du tout regardé le dénivelé du parcours avant de venir, grosse erreur ! Je ne sais pas pourquoi j’étais persuadée que ça allait être tout plat. Arnaque totale ! En fait, cela ne fait que monter sur tout le début du parcours et c’est dur dur ! Heureusement il fait beau et le parcours est champêtre, je suis contente.

Sur la partie course à pied je me sens bien, Manu m’accompagne presque tout du long et j’arrive à garder un bon rythme. J’ai une fille en ligne de mire et Manu m’encourage pour la doubler, j’accélère et passe devant elle ! Elle n’a pas trop apprécié et me double aussi sec mais je n’arrive pas à la suivre. Pas grave, je passe la ligne d’arrivée à fond de balle, 1h33, je suis heureuse !!

Après ma course on a tout le temps d’encourager Louis, Vincent et Ophélie qui terminent le M et de se boire une petite bière à l’arrivée. Le ravito est gargantuesque !

Me voilà réconciliée avec ma combi et heureuse de boucler ce sprint même si je pensais faire un joli petit parcours sur du plat…

Triathlon M au Natureman : la consécration

Encore un beau week end de triathlon dans le Verdon en ce début octobre. On est descendu avec une bonne partie de la team Aptonia en ouigo direction Aix en Provence puis Les Salles sur Verdon.

Top ambiance dès le départ, le temps n’est pas au beau fixe mail il ne pleut pas, ça va. Je retrouve Cécile sur la ligne de départ, on est bien devant avec Anne So et Marine, prêtes à en découdre ! Quel plaisir de nager dans le lac de Sainte Croix avec cette eau claire, j’ai toujours l’impression de ne pas avancer mais je n’étouffe pas, ça va à peu près. Le parcours me semble quand même un peu long… vivement qu’on arrive !

Enfin je vois la dernière bouée, dernière ligne droite et sortie tout schuss vers le parc à vélos. J’enfourche mon fidèle destrier, rebaptisé « l’enclume dorée » pendant le week end 😉 Me voilà partie pour deux boucles de 20 km et une douleur au dos se fait sentir dès le 8e km, aie ça va être long. Le parcours est beau, ça me rappelle les sorties pendant les stages de triathlon dans le Var 🙂

A la fin de la 1e boucle les supporters sont là pour nous encourager, ça fait du bien. J’appréhende un peu la 2e boucle, j’ai vraiment mal et ça me gonfle mais bon, faut faire avec, je ne vais pas abandonner maintenant ! Alors je continue vaillamment jusqu’à la fin et j’entame avec joie la course à pied. Je suis bien et le parcours un peu trail sur les sentiers dans les bois et au bord du lac est génial ! De belles montées jalonnent le parcours mais ça passe, les supporters nous encouragent, c’est top ! Dernière grosse montée et c’est bientôt l’arrivée, je finis en 3h49 quand même mais quel kiff ! Je n’ai jamais été aussi bien sur un M J Alors j’ai pris une décision, l’effet d’émulation au sein du groupe aidant, je me suis décidée à me lancer sur un L en 2019 !

On finit le week end en allant soutenir les courageux qui ont pris le départ du L le lendemain sous une pluie battante. S’ensuit une belle soirée le dimanche soir et un shooting photo le lundi avant de repartir dans le Nord, c’était génial !

natureman-2018

Urban Trail de Cassel by night

Le 24 novembre dernier avait lieu la première édition de l’Urban trail de Cassel by night : un 12km au cœur de la ville et tout autour. Je me suis empressée de m’inscrire et de motiver mon frère Adam et des collègues à participer à cette course qui promettait d’être mythique de part l’originalité de son parcours et les animations prévues.

En effet cela a été un réel succès ! Nous sommes partis dans la 4e vague à 19h20 direction les remparts et très vite on est passés dans un troquet, on a continué le parcours et s’en sont suives des montées et descentes dans les bois, des passages dans Cassel, ses bars, le Schoebeque, c’était génial ! Je savais qu’on allait traverser le terrain de motocross et j’appréhendais un peu… En effet ce fut mémorable : quantité de coureurs glissaient sur les fesses, c’était boueux à souhait et terriblement casse gueule ! Mais nous l’avons fait sans tomber avec Claire et Virginie, au top ! Pour moi le plus dur était passé et on a continué à trois, que du bonheur ! On a enchaîné les montées et les descentes dans le noir pour finir  en beauté par la rue Porte d’Air.

En arrivant en haut petite déception :  l’orchestre qui accueillait les finishers remballait déjà et les cracheurs de  feu n’étaient plus là… Mais quel bonheur de passer la ligne d’arrivée sans même être fatiguée !

 Encore un bon moment de partage qui s’est clôturé par un dîner au Kasteelhof, le moment de se remémorer la course et de conter nos anecdotes autour d’une bonne bière 🙂

2018 a été une belle année sportive, après un an sans faire de courses je suis petit à petit revenue à mon niveau et je suis plus motivée que jamais à continuer ! Prochaines échéances : un 10km pour battre mon record, un Sprint, un M et un L, sans oublier un ou deux trails. 2019 me voilà !!!